Opinion Åbent brev om Gaza

Madame Lahbib, nous vous exhortons à prendre des mesures rapides et tangibles pour garantir que l’aide européenne parvienne à Gaza

Sammen med 54 andre progressive EU-Parlamantarikere har Per Clausen i dag et åbent brev om situationen i Gaza, stilet til EU-Kommissæren for Krisehåndtering, i Le Soir.

Slideshow der oprindeligt blev bragt på Per Clausens sociale medier.
Redaktionen

Chère Madame Lahbib,

Le temps des discours est révolu, il est temps d’agir. Gaza se meurt sous les yeux de l’Union européenne, malgré les principes que vous défendez, malgré les fonds qui ont été débloqués, malgré vos déclarations.

Il existe aujourd’hui un fossé béant entre les valeurs que vous êtes censée incarner et la réalité sur le terrain : l’aide européenne n’arrive pas à destination.

Des millions d’euros ont été engagés, et des cargaisons entières de nourriture, de médicaments et d’équipements médicaux attendent aux frontières. Mais les Palestiniens ne reçoivent toujours pas cette aide. En effet, Israël filtre, bloque, détourne, retarde ou détruit l’aide en toute impunité. Ce blocus, que vous avez dénoncé, n’est pas un dysfonctionnement. Il s’agit d’une stratégie délibérée de punition collective.

Dans ce contexte où les lois internationales et humanitaires ne sont pas respectées, des citoyens courageux, des avocats, des groupes de la société civile et des élus tentent seuls, à travers des flottilles, de briser le blocus humanitaire et de faire ce que l’Union européenne devrait faire elle-même. Où est l’UE ? Où est la coordination politique, diplomatique et logistique que votre mandat exige ?

L’accès à l’aide humanitaire est devenu un piège mortel pour les civils. De longues files de Palestiniens, affamés et assoiffés, se dirigent vers les points de distribution… pour être bombardés. L’« aide » devient un appât. La survie est un piège. Et l’UE, malgré vos avertissements, continue d’opérer par l’intermédiaire du canal israélien, même celui-ci a été disqualifié.

Les attaques contre les travailleurs humanitaires sont en augmentation. Plus de 180 ont été tués à Gaza en 2024. Ils ont été pris pour cible et exécutés alors qu’ils accomplissaient une mission protégée par le droit international. L’Union condamne bien sûr ces actes. Mais quelles mesures concrètes prend-elle ?

Votre responsabilité ne peut plus rester abstraite

Votre mandat inclut explicitement la responsabilité de l’aide humanitaire. Face à la catastrophe humanitaire sans précédent causée par l’être humain à Gaza, cette responsabilité ne peut rester abstraite. Elle nécessite des mesures concrètes et immédiates, au-delà des déclarations d’inquiétude ou des engagements sur papier. Nous vous exhortons donc à prendre des mesures rapides et tangibles pour garantir que l’aide européenne parvienne effectivement à ceux qui en ont besoin, conformément aux principes et aux obligations qui guident votre rôle.

Madame la Commissaire, face au génocide, il est impératif d’agir maintenant.

Nous vous demandons :

1. D’organiser immédiatement une opération humanitaire coordonnée par l’UE, avec les Etats volontaires, les agences des Nations unies et les ONG, afin d’acheminer l’aide directement à Gaza, sans passer par Israël, dont l’objectif déclaré est de priver la population palestinienne de toute perspective de vie.

2. De mettre en place un mécanisme public de traçabilité de l’aide européenne et d’exiger le remboursement intégral par Israël de toute l’aide qui a été bloquée, détournée ou détruite. Il est inconcevable que les fonds publics européens soient engloutis dans un système de séquestration humanitaire.

3. Tenir Israël politiquement et juridiquement responsable de l’entrave à l’aide, des crimes contre les travailleurs humanitaires et des violations systématiques du droit humanitaire.

4. Suspendre l’accord d’association UE-Israël et adopter des sanctions.

La neutralité dans l’aide ne signifie pas la neutralité face aux crimes. L’Europe ne peut plus se contenter d’appeler à la paix tout en tolérant un régime de siège et de famine.

Il ne s’agit plus de « gérer une crise ».

Il ne s’agit plus de prévenir un génocide.

Il s’agit de mettre fin au génocide.

Vous avez le mandat. Vous avez les moyens. Vous avez les faits. Il ne vous reste plus qu’à agir.

Respectueusement,

*Les signataires : Saskia Bricmont, députée européenne, Verts/ALE ; Benedetta Scuderi, députée européenne, Verts/ALE ; Marc Botenga, député européen, The Left ; Estelle Ceulemans, députée européenne, Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; Maria Walsh, députée européenne, Parti populaire européen ; Vlad Voiculescu, député européen, Renew ; Cristina Guarda, députée européenne, Verts/ALE ; Estrella Galán, députée européenne, The Left ; Diana Riba i Giner, députée européenne, Verts/ALE ; Ana Miranda, députée européenne, Verts/ALE ; Thijs Reuten, député européen, Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; Vladimir Prebilič, député européen, Verts/ALE ; Hanna Gedin, députée européenne, The Left ; Jonas Sjöstedt, député européen, The Left ; Mounir Satouri, député européen, Verts/ALE ; Per Clausen, député européen, The Left ; Marie Toussaint, députée européenne, Verts/ALE ; Jaume Asens, député européen, Verts/ALE ; Rima Hassan, députée européenne, The Left ; Leoluca Orlando, député européen, Verts/ALE ; Mélissa Camara, députée européenne, Verts/ALE ; Catarina Martins, députée européenne, The Left ; Sandro Ruotolo, député européen, Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; Maria Ohisalo, députée européenne, Verts/ALE ; Gordan Bosanac, député européen, Verts/ALE ; Nicolae Ștefănuță, député européen, Verts/ALE ; Damien Carême, député européen, The Left ; Tineke Strik, députée européenne, Verts/ALE ; Sara Matthieu, députée européenne, Verts/ALE ; Vicent Marzà i Ibàñez, député européen, Verts/ALE ; Brando Benifei, député européen, Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; Domenico Lucano, député européen, The Left ; Sebastian Everding, député européen, The Left ; Villy Søvndal, député européen, Verts/ALE ; Dario Tamburrano, député européen, The Left ; Cecilia Strada, députée européenne, Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; Carola Rackete, députée européenne, The Left ; Tilly Metz, députée européenne, Verts/ALE ; Pernando Barrena, député européen, The Left ; Alice Bah Kuhnke, députée européenne, Verts/ALE ; Alex Agius Saliba, député européen, Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; Catarina Vieira, députée européenne, Verts/ALE ; David Cormand, député européen, Verts/ALE ; Marit Maij, députée européenne, Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; Ignazio Marino, député européen, Verts/ALE ; Nela Riehl, députée européenne, Verts/ALE ; Marko Vešligaj, député européen, Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; Hana Jalloul, députée européenne, Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; Thomas Bajada, député européen, Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; Daniel Attard, député européen, Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; Nikolaos Pappas, député européen, Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; Kira Marie Peter-Hansen, députée européenne, Verts/ALE ; Rasmus Nordqvist, député européen, Verts/ALE ; Cynthia Ní Mhurchú, députée européenne, Renew ; Majdouline Sbaï, députée européenne, Verts/ALE.

 

Indlægget er oprindeligt bragt i Le Soir – og kan findes der, via dette link.

 

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